La Dépression estivale
- Amélie Simonetti
- 1 juil.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 nov.
On pense souvent que l’été est une saison « légère » : les jours rallongent, les enfants jouent dehors, les projets de vacances se dessinent… Pourtant, en cabinet, je vois que le mois de juillet peut être un moment particulièrement éprouvant pour beaucoup.
C’est une période de transition : début des vacances scolaires, bilans professionnels, fatigue accumulée, surcharge mentale… Et dans le même temps, une sorte de pression douce mais insistante à « profiter », à être joyeux·se, à se montrer disponible, détendu·e, lumineux·se.
Mais parfois, ce n’est pas du tout ce qu’on ressent et le mois de juillet n’est pas aussi bien vécu. Il peut y avoir une impression de ne pas être « raccord » avec ce qui se passe autour. Une forme de solitude qui revient sans crier gare. Un besoin de silence ou au contraire une irritabilité inhabituelle. Certains souvenirs liés à l’enfance peuvent également remonter.
Je vois aussi des personnes qui arrêtent leurs suivis à cette période, parce que « ça va mieux » ou parce que le rythme ralentit… puis qui, au fond, continuent de porter quelque chose de lourd, seules, pendant tout l’été et qui reviennent en septembre avec un mal-être accumulé.
Alors OUI c’est possible de ne pas aller bien en juin. Même quand il fait beau. Même si tout le monde a l’air de s’épanouir.
C’est aussi possible de continuer à être accompagné·e ou de reprendre un suivi, même brièvement, afin de poser ce qui est là. Ce n’est pas contradictoire avec le soleil. Ce n’est pas « trop ». C’est simplement humain.







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